Exposée au regard des autres, l’oreille se doit d’être irréprochable. Mais attention aux gestes qui pourraient l’abîmer ! Le point sur les idées reçues et les différentes techniques pour prendre soin de ses oreilles en toute sécurité.
Un bon nettoyage préserve des bouchons d’oreille
Se nettoyer les oreilles consiste à retirer le cérumen, ce liquide jaune et cireux, qui s’accumule à l’entrée du conduit auditif. Et pour avoir les oreilles propres, tous les moyens sont bons ! A commencer par le coton-tige, outil utilisé par la majorité des Français pour le nettoyage des oreilles. Très populaire et pourtant peu recommandé par les ORL. En effet, mal utilisé, le coton-tige peut favoriser l’apparition de bouchons de cérumen. C’est lorsque son usage est trop fréquent que le risque de bouchons augmente. Les bâtonnets de coton ont tendance à repousser le cérumen dans le conduit auditif, il se tasse et peut alors se transformer en bouchons de cérumen. De plus, utiliser trop souvent des cotons-tiges stimule la sécrétion de cérumen.
Il est donc recommandé de nettoyer ses oreilles une fois par semaine maximum, soit beaucoup moins souvent que ce que l’on pourrait penser. Il ne faut pas chercher à enfoncer le coton-tige trop profondément, au risque de perforer le tympan. D’autant que le conduit auditif est pourvu d’un système d’auto-nettoyage, et que le cérumen présent dans le conduit auditif sera naturellement expulsé de l’oreille. Enfin, il est important de choisir un coton-tige qui ne peluche pas, et de nettoyer l’entrée de l’oreille de l’intérieur vers l’extérieur.
Les accessoires : cure-oreille, spray, bougies d’oreille…
Le cure oreille est une alternative au coton-tige. Ce bâtonnet est terminé par une boucle métallique qui permet de décoller le cérumen, et non de le repousser dans le conduit auditif, comme le coton-tige. Mais attention, il ne faut pas enfoncer le cure-oreille dans le conduit auditif. Tout comme le coton-tige, cela peut provoquer des perforations ou des hématomes au tympan.
Les sprays auriculaires, tels qu’Audispray, Docuspray ou A-cerumen, peuvent être utiles en cas de production abondante de cérumen. Ces solutions, généralement à base d’eau de mer, ont un principe de dissolution qui a pour but de liquéfier le cérumen. Pour utiliser ces sprays sans risque, il faut tout de même être sûr que ses tympans sont en bonne état. L’avantage de ces sprays est que leur composition respecte la physiologie du conduit auditif. Toutefois, un usage d’une ou deux fois par semaine est suffisant.
Plus surprenante et pourtant ancestrale, la bougie d’oreille est également utilisée pour le nettoyage d’oreille. Cette technique consiste à placer dans son oreille un cône fait dans un papier spécial. Il faut ensuite faire brûler cette feuille. La combustion permettrait de ramollir et d’aspirer le cérumen dans le papier. Toutefois, cette technique comporte des risques : brûlures, écoulement de cire de bougie dans le canal auditif, perforation du tympan… A manier avec précaution, donc.
Enfin, l’outil le plus simple pour le nettoyage de l’oreille est à portée de main puisqu’il s’agit de… l’auriculaire ! Le plus petit des doigts de la main, qui doit son nom à sa fonction, est très utile : il suffit de le recouvrir d’un tissu propre et de retirer l’excès de cérumen, sans forcer.