Le gouvernement a partagé, le 2 décembre dernier, de nouvelles mesures visant à améliorer et surtout, à faciliter l’accès aux soins des personnes souffrant de troubles auditifs. À noter que les nouvelles mesures s’appliquent également à d’autres secteurs et pas seulement à l’audioprothèse.
Une nouvelle mesure qui annonce de meilleurs soins
C’est à l’issue d’une réunion du comité interministériel du handicap (CIH) qui s’est déroulé le 2 décembre dernier que le gouvernement a décrété la mise en place de nouvelles mesures encadrant l’accès aux soins des personnes handicapées, que ce soit dans le secteur dentaire ou dans l’audioprothèse. Cette nouvelle mesure vient à la suite des conférences nationales du handicap (CNH) organisées par l’Élysée qui se sont respectivement déroulées le 11 décembre 2014 et le 19 mai 2016.
Les avancées se font remarquer dans le secteur de l’audioprothèse et le secteur dentaire. Matignon a déclaré « vouloir renforcer l’accès aux soins et la prévention », ceci dans le but d’améliorer la prise en charge financière des solutions auditives. Pour ce faire, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une offre plus flexible, concernant surtout les appareils dit d’entrée de gamme. L’objectif de cette nouvelle mesure est d’assurer une solvabilité de l’offre d’audioprothèse en entrée de gamme. Aussi, le tarif serait soumis à un plafond de manière à ce que le patient n’ait plus à payer de reste à charge après le remboursement par l’assurance maladie et les complémentaires-santé.
Une meilleure qualité de vie pour les malentendants
La nouvelle mesure sera appliquée dès 2017 et pour sa mise en place, le gouvernement a attribué un budget de près de 47millions d’euros. Très attendue, cette réforme devrait faciliter l’accès aux soins des personnes handicapées, notamment des malentendants. Cependant, pour que les résultats se remarquent, il faut associer la mise en place de cette mesure à l’amélioration des services des autres acteurs (audioprothésistes, fabricants, etc.). En organisant ainsi leurs actions et en les coordonnant, les principaux acteurs peuvent améliorer leurs services et adapter leurs interventions afin de répondre plus facilement aux besoins des clients.
Les personnes handicapées ne devraient plus ainsi rencontrer des difficultés lorsqu’ils souhaiteront accéder aux soins et à la prévention. Concernant la réhabilitation auditive, le gouvernement a été clair : les dispositifs d’audioprothèses devraient être mieux pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires-santé. En effet, ces petits appareils sont gages d’une meilleure qualité de vie pour la plupart des malentendants, mais le problème réside dans le fait que les restes à charge à payer sont si importants qu’ils constituent un frein à l’accès aux aides auditives et aux soins qui l’accompagnent.
L’application de cette nouvelle mesure représente une avancée significative pour le secteur de l’audioprothèse. En acceptant la mise en place d’une nouvelle loi encadrant l’accès aux soins et à la prévention, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a répondu positivement aux demandes des patients, mais aussi des divers acteurs du secteur auditif. En effet, les représentants de la profession militent depuis longtemps pour la baisse voire la suppression des restes à payer qui sont souvent exorbitants et qui ne sont pas toujours à la portée des patients, d’où le faible nombre des personnes équipées d’aides auditives.