Peu de personnes peuvent actuellement accéder à des soins de qualité et à des solutions auditives fiables et le cas est encore plus désespéré dans les pays en voie de développement tels que Madagascar. Conscients de ce triste constat, Starkey Hearing foundation et le Rotary club ont choisis de distribuer des aides auditives aux familles les plu démunis.
Distribution d’aides auditives dans la capitale
Ils sont des milliers à souffrir de problèmes auditifs, mais peu d’entre eux peuvent accéder à des soins dédiés et à des solutions auditives adaptées à leurs cas. Eux, ce sont les enfants, femmes et hommes de la capitale et des provinces de Madagascar qui ne peuvent compter que sur les aides des organismes non lucratifs pour soigner leurs maux.
Starkey Hearing foundation et le Rotary club participent notamment à améliorer le quotidien des malentendants, mais surtout à leur apporter les soins les plus adaptés et leur faciliter l’accès aux appareils auditifs. Depuis 2012, les deux organismes ont distribué plus de huit mille neuf cent quarante-huit appareils auditifs.
Ce fut le dimanche 17 mai dernier que les deux organismes ont rencontré les malentendants de la capitale à Mahamasina. Pour rappel, les personnes qui ont reçu les aides auditives ont profité d’une consultation en février. La prochaine consultation est prévue pour le mois de septembre et les bénéficiaires recevront leurs appareils auditifs au courant de l’année 2016.
Les aides auditives à la portée de tous
Les malentendants qui ont reçu les appareils auditifs ont été ravis de cette donation aussi utile qu’indispensable. Pour la plupart, l’attente fut longue, mais leur patience a été récompensée.
Certains bénéficiaires du don énoncent qu’ils n’auraient jamais pu s’offrir ou offrir à leurs proches de tels appareils tandis que d’autres avancent que c’est un cadeau mémorable que le Starkey Hearing foundation et le Rotary club leur ont fait. Pour rappel un appareil auditif classique coute une centaine voire des milliers d’euros pour les modèles les plus perfectionnés, de quoi refroidir les petits budgets.
Manque de soin et manque de structure
Si le coût des appareils auditifs reste un des freins majeurs à l’accès aux solutions auditives, il reste que ce n’est pas le seul. En effet, les soins sont incomplets, voire inexistants, dans certaines régions. Théodore Randrianarisoa, otologiste-audiologiste du centre de santé SALFA d’Ambohibao, est conscient de cette triste réalité, mais comme beaucoup d’autres spécialistes de la capitale, il ne saurait faire le change seul. II n’existe actuellement que trois ou quatre centres de santé spécialisés dans le domaine d’oto-rhino-laryngologie dans la capitale et les chiffres vont en régressant dans les régions.
Manque de moyens, manque d’infrastructures dédiées, manque de médecin spécialisé, voilà tout autant de choses qui font que les soins soient aussi bâclés. La consultation reste certes gratuite dans la plupart des centres de santé publique, mais ce sont les médicaments et autres appareils auditifs qui restent onéreux pour les petites bourses.
Andry Ramahelison, responsable du service oculaire et auditif au sein du ministère de la Santé publique, a déclaré pour sa part que dans l’état actuel des choses, il vaut mieux dans certains cas prévenir que guérir. Il conseille ainsi ses patients sur les meilleures manières d’éviter une baisse ou une perte d’audition.